Après la soirée d'ouverture du festival, reflet tranquille d'une histoire et de ses fantômes oubliés, les tambours du Sénégal résonneront dans les murs de la forteresse pour célébrer la rencontre de nos nombreuses cultures, symboles peul·être d'un espoir en un avenir, où régneront la compréhension et la tolérance. Auteur de l'hymne national sénégalais, Chef Tambour Major de Dakar, maître incontesté en percussions et père de trenfe·huit enfants, Doudou N'Diaye Rose est déjà une légende. l'un des meilleurs ambassadeurs de la musique de son pays, il a offert au monde une nouvelle forme de musique moderne et inventive, mais restée pure et respectueuse de ses traditions. Actuellement, il est considéré comme un chef d'orchestre digne des plus grands, qu'ils soient de musique classique ou contemporaine. Sorte de "Boulez de la percussion", il dirige avec force, précision, grâce et virtuosité, à la manière d'un maître en arts martiaux, de véritables symphonies au tambour, éblouissantes par la complexité et la richesse de leurs superpositions rythmiques. Pour avoir grandi au coeur des plus vivants quartiers ouvriers de Dakar, le foyer de Doudou était sans cesse animé par les innombrables sons des percussionnistes se réunissant pour le simple plaisir de jouer. Parmi eux, fait révolutionnaire en Afrique, de nombreuses femmes, pour la plupart filles et belles-filles de Doudou, battent le tambour. Il y a quelque chose d'absolument magique et même spirituel de voir et d'écouter cette vingtaine de tambourinaires qui transformeront la sombre cour du Belluard en une vibrante et lumineuse île africaine.